THE REMAINS – NACH DER ODYSSE

Au cours des dernières années, des milliers de personnes ont perdu la vie ou ont disparu en traversant la Méditerranée. Or un problème n’apparaît jamais dans les rapports sur la crise des réfugiés : qu’advient-il des corps retrouvés dans la mer ? Qui prend soin de leurs familles endeuillées et qui aide les familles à retrouver leurs proches disparus ?

«Nous on fait le sale boulot ! » déclare un formateur aux bénévoles lorsqu’il s’agit d’identifier les « signes de reconnaissance » sur le mannequin d’entrainement. Et pourtant n’est-ce pas un noble engagement que de permettre aux familles de retrouver les corps des êtres chers. La tâche est rude, pour bien des cas certainement vaine. Si les gouvernements détournent le regard, ces citoyens là nous redonnent foi en l’humanité. »

Au milieu des grands débats qui fixent déjà à qui incombe la responsabilité d’accueillir le flot de réfugiés, les habitants des côtes grecques font face à l’urgence en toute humanité et sans états d’âmes. Cette société civile vient combler un vide et redonner une identité à l’enveloppe charnelle, morte ou vive, de ces milliers de familles qui fuient la guerre.

De Nathalie Borgers – 2019 – 1h29

Carte blanche au Festival Interférences – Télécharger le programme du festival

EN PRÉSENCE DE ANTOINE HENNION

Sociologue de la culture et des médias, professeur et directeur de recherches au Centre de sociologie de l’innovation de l’École des Mines Paris Tech

 

 

L’ESCALE

A Athènes, le modeste appartement d’Amir, un immigré iranien, est devenu un lieu de transit pour des migrants qui, comme lui, ont fait le choix de quitter leur pays. Mais la Grèce n’est qu’une escale, tous espèrent rejoindre d’autres pays occidentaux. Ils se retrouvent donc coincés là, chez Amir, dans l’attente de papiers, de contacts et du passeur à qui ils confieront peut-être leur destin…

La circulation des hommes et des femmes sur les territoires est largement encadrée par les lois.
Pourtant, n’est-ce pas un droit fondamental ?

De Kaveh Bakhtiari – 2013 – 1h40

En présence de la Cie Waninga

WHOSE IS THIS SONG ?

Quelle ne fut pas la surprise d’Adela Peeva de découvrir qu’une chanson qui avait bercé son enfance et qu’elle croyait bulgare était également chantée en Grèce, en Macédoine, en Turquie, en Serbie
et en Bosnie ! Voulant en savoir plus, et animée par l’espoir naïf que cette chanson pourrait servir de trait d’union entre ces peuples au lendemain de la guerre d’ex-Yougoslavie, elle sillonne les Balkans,
sollicitant musiciens ou experts reconnus.

De Adela Peeva – 2003 – 70min

La projection sera suivie de commentaires, écoutes et échanges avec Victor A. Stoichita et Estelle Amy de la Bretèque, ethnomusicologues.
Un atelier de critique du film par Culture pour tous sera également restitué lors de la soirée.